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La Grange

Dédié·e à sa propre allure – Résidence 2021-2022

 

Cette saison, La Grange accueille en résidence deux artistes visuels dont la pratique comprend de nombreux échanges avec le monde scientifique. Matheline Marmy et Hunter Longe s’intéressent tous deux à la croissance des minéraux et leur relation intrinsèque avec le vivant.

Depuis octobre 2021 et jusqu’à février 2022, Matheline Marmy et Hunter Longe travaillent en collaboration avec la Plateforme de microscopie électronique (UNIL), un laboratoire où le biologique, le chimique et le minéral s’associent de manière intrigante pour la préparation de spécimens.

L’accès aux différents microscopes permet aux artistes de mieux comprendre les matériaux et les processus qu’iels utilisent, ainsi que la manipulation des sujets observés avec ces appareils. Des échanges enrichissants ont également lieu avec l’Institut des sciences de la terre (UNIL), l’Institut des dynamiques de la surface terrestre (UNIL), le Musée cantonal de géologie (UNIL) et le Crystal Growth Facility (EPFL), ce qui permet aux artistes d’explorer de nouvelles méthodes et de nouveaux outils dans la création de leurs œuvres, ainsi que d’introduire des perspectives extérieures aux laboratoires.

Une exposition collective faisant suite à cette résidence est présentée dans le foyer de La Grange du 25 février au 30 juin 2022.

Trois visites guidées de l’exposition, en compagnie de l’artiste et commissaire Hunter Longe sont organisées entre avril et juin 2022.

Découvrir le livret d’exposition

Démarche de Hunter Longe

© Matheline Marmy

Lors de sa première visite à la Plateforme de microscopie électronique, Hunter Longe a été particulièrement intrigué par un des processus de préparation des spécimens organiques – les protéines et les lipides sont encapsulés et remplacés au niveau moléculaire par des métaux lourds en trempant les échantillons dans des solutions d’osmium, de plomb et d’uranium afin de les rendre « visible » au microscope électronique. En observant ce processus, il s’est souvenu d’une pièce très curieuse et unique dans la collection du Musée cantonal de géologie (UNIL), un morceau de bois partiellement fossilisé en cuivre (un pseudomorphe partiel). Grâce aux aides de minéralogistes, biologistes et chimistes, Hunter tente de créer une série de fossiles métalliques synthétiques. Partant de sa série en cours Small Goals, il explore également l’utilisation des microscopes électroniques pour graver des dessins sur des minéraux à une échelle nanométrique.

 

Dialogue avec Hunter Longe et Matheline Marmy

Démarche de Matheline Marmy

© Hervé Annen

La pratique de Matheline Marmy est expérimentale et matérielle. Elle consiste souvent en une indexation de traces – qu’elles soient d’origines humaine, chimique ou bactérienne. En travaillant avec des composants actifs vivants et non vivants, organiques et inorganiques (bactéries et fils de fer par exemple), et en transformant ces derniers en propositions sculpturales, elle s’intéresse, dans ce cadre particulier de recherche, au lien quasi parental entre des organismes vivants et les minéraux (organique – inorganique) dans l’optique d’évoquer de manière spéculative un Deep Time et des processus hors de portée humaine.

À travers cette résidence, dans la continuation de son travail de culture de bactéries productrices d’oxygène dans des tubes de verre soufflé, elle explore actuellement la croissance de minéraux et de formes cristallines, avec un intérêt particulier pour les matériaux qu’elle utilise dans ses sculptures. Elle s’intéresse également à l’observation microscopique des surfaces oxydées de ses œuvres en réalisant des images à l’aide de microscopes électroniques.