La Grange

Présentation de la demi-saison

Saison 2025/26 Oct – Fév

Octobre 2025 – Février 2026

© Pauline Mayor et Loïc Volkart

Constellations aléatoires

C’est du hasard d’un coup de dés, d’une discussion fortuite sur un parking de la banlieue grenobloise que naît l’amitié entre Valerio, rappeur roumain, et Caroline Bernard, metteuse en scène. La relation s’installe aussi rapidement que le diagnostic psychiatrique sur la santé mentale de Valerio. Des années plus tard, au-delà de la maladie et de la proche-aidance, Caroline et Valerio se retrouvent sur scène à accomplir ce qui les lie avant tout : l’écriture, le jeu, la création. Iels imaginent, entouré·es d’une équipe soudée, une constellation d’œuvres scéniques, radiophoniques, musicales, de réflexions scientifiques critiques sur l’histoire de la psychiatrie et des parcours de soin, avec, pour point cardinal, la parole, ses vibrations, et la force des liens qu’elle produit. Ces propositions rassemblées sous le titre Symptomania ouvrent pour notre plus grand plaisir la saison 2025/26 de La Grange.

Les aléas qui forment les constellations d’êtres vivants sont également au cœur d’Holobiontes, pièce chorégraphique de demestri+lefeuvre, mais à une tout autre échelle : celle des interactions entre les formes de vie contenues dans chaque organisme, en premier lieu le corps humain et les milliards de bactéries indispensables à son fonctionnement. C’est dans ces circuits internes, microscopiques et hybrides, que nous emmènent sept performeureusexs, en partenariat avec les Écotopiales, festival des imaginaires écologiques de l’Unil.

Nous accueillons ensuite trois propositions singulières et poétiques qui, au cours de l’hiver, sondent à leur tour des liens inconnus ou mystifiés : Les corps incorruptibles, d’Aurélia Lüscher, récit documentaire et fictionnel pour réimaginer le soin porté aux corps après la mort ; Landscape of Hyper d’Elias Kurth avec Auguste de Boursetty, deux organismes en mutation face au trop-plein technologique, aux états d’urgence et à l’avalanche quotidienne de sensations, en quête d’un nouveau rapport au monde ; et S’entretenir de Delphine Abrecht, pièce où le public est à l’œuvre dans l’exploration de liens nouveaux, partant à la rencontre de l’autre de façon ludique et inédite.

Cette première partie de saison s’achève avec un événement d’ampleur autour de Reconstitution : Le procès de Bobigny, pièce d’Émilie Rousset et Maya Boquet, qui invite à revivre un moment historique dans la lutte pour le droit à l’avortement. En faisant entendre les voix qui s’élèvent lors du procès de 1972, cette pièce montre l’étendue des réseaux souvent invisibles qui permettent les révolutions. L’occasion de rappeler la puissance des combats collectifs et des constellations militantes face aux menaces bien réelles contre l’État de droit.

Cet automne inaugure par ailleurs une nouvelle collaboration avec Pauline Mayor et Loïc Volkart de figures.club, qui signent l’identité graphique de la saison. Le duo propose un jeu typographique vivant et expressif autour du nom du lieu, qui devient « La Grrrrange », ainsi qu’un univers visuel composé de fragments de textes et d’images préexistantes, détournées dans des collages, découpages et assemblages qui en renouvellent le sens. Nous espérons que le grincement poétique qui en résulte suscitera l’interrogation et la curiosité.

Bienvenue !

Bénédicte Brunet et l’équipe de La Grange

Octobre 2025 – Février 2026

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