Αγρίμι (Fauve)

© Lenio Kaklea

Elles recouvraient autrefois toute la Suisse, représentent aujourd’hui un tiers du territoire et continuent de gagner du terrain grâce aux efforts de préservation. Les forêts sont des espaces qui échappent à l’appréhension immédiate. Les humains et les animaux s’y dissimulent et s’y traquent, s’y cachent et s’y piègent, s’y poursuivent et s’y sèment. Lieux de calme, de méditation, d’extase et de vie, elles sont aussi des environnements menaçants et toxiques.

À partir de recherches mêlant l’anthropologie et l’imaginaire, Lenio Kaklea chorégraphie dans ce lieu physique et symbolique un méticuleux ensauvagement des corps. Les danses et les rituels qu’elle déploie sur scène explorent ces espaces où s’opèrent la dissolution des identités et la métamorphose des corps.

Elle noue ainsi pour la première fois son travail de création chorégraphique à la richesse géographique, environnementale et poétique des forêts. Cette pièce inaugure un nouveau cycle d’œuvres dans lequel la chorégraphe s’intéresse aux liens entre notre intimité, notre rapport au corps et notre conception du monde naturel.

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Dans la presse

Des tonalités de terre et de sable accompagnent le trio dans ce qui, d’abord, prend les allures d’une parade désinvolte ponctuée de gimmicks folk, d’accents de clubbing, où s’insinue une animalité. Un jeu joyeux de gambades, de poursuites, d’esquives. Un jeu qui s’assombrit pour devenir plus brusque, plus cru, se teinter de menace mais aussi de majesté.
La Libre Belgique, 16.05.2023

Se perdre pour de bon, pour le meilleur et pour le pire, dans la forêt. Ce spectacle s’attache à faire apparaître des créatures hybrides et étranges en constante transformation. Au contact de la végétation, [Lenio Kaklea] déroule un paysage vivant et insaisissable.
Télérama, 28.11.2023